Les catalogues synoptiques des inscriptions des Musées de Thèbes et de Chéronée
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«ἐφρόντισα νὰ ἔχω πρὸ ὀφθαλμῶν τὰς νεωτέρας τῶν ἐκδόσεων ἀλλὰ δὲν ἠδυνήθην νὰ ἀναθεωρήσω, ὡς εἶχον κατὰ νοῦν, καὶ πάντα τὰ κείμενα τῶν θηβαϊκῶν ἐπιγραφῶν, ἐπειδὴ ταῦτα κατὰ τὸ πλεῖστον εἶναι δυσπρόσιτα ἐν τῷ Μουσείῳ τῶν Θηβῶν.» (Stephanos N. Koumanoudis)
(BCH 94 (1970) 144,2-ΑΔ 25 (1970) Μελ. 128, 2)
La collection épigraphique du Musée de Thèbes est une des plus riches de Grèce. À cause du grand nombre d’inscriptions et de l’importance des nouvelles trouvailles, les inscriptions étaient conservées dans la cour du Musée dans des conditions très mauvaises pour leur préservation. Stephanos N. Koumanoudis a présenté cette situation dans l’avant-propos de sa Θηβαϊκή Προσωπογραφία. Par ailleurs l’identité de la majorité d’inscriptions était inconnue parce que les numéros d’inventaire inscrits sur les pierres étaient effacés et la publication inconnue. Les pierres étaient posées l’une sur l’autre et leur étude était impossible. Pendant des années le directeur de la IXe Ephorie de Béotie, V. Aravantinos a cherché à améliorer cette situation. L’occasion d’une amélioration de la situation a été donnée, en 2004, grâce aux travaux pour la rénovation et l’agrandissement du Musée.
(CEG I 335)
En juin 2004 le secrétaire de la société épigraphique grecque, A.P. Matthaiou a proposé à l’éphorie la confection d’un catalogue synoptique des inscriptions du musée de Thèbes par des membres de la société. L’éphorie a accepté cette proposition et dès l’été 2004 un programme pour l’enregistrement et l’identification des inscriptions du musée de Thèbes a été lancé sous la direction de MM. Aravantinos et Matthaiou. Le programme d’enregistrement et d’identification des inscriptions du musée de Thèbes a duré de l’été 2004 jusqu’à l’été 2010. Au total Y. Kalliontzis a enregistré 1700 inscriptions environ. En 2008 et 2010 a contribué à cet effort N. Papazarkadas, assistant-professor à l’Université de Berkeley,. Les objectifs de ce projet étaient les suivants. 1) L’enregistrement des inscriptions dans une base des données et la prise de photos. 2) L’identification des inscriptions selon leur lieu de publication. 3) La découverte ou la redécouverte du numéro d’inventaire du Musée de Thèbes qui était effacé. Une aide considérable sur ce point a été la redécouverte du second tome de l’ancien inventaire du Musée de Thèbes. Ce tome, qui contient des enregistrements faits par A. Keramopoullos et N. Pappadakis, avait été égaré pendant au moins 30 ans. 4) Le transport des inscriptions dans de nouvelles apothèques qui garantissent de meilleures conditions pour leur protection et leur étude.
(IG VII 1735)
La majorité des inscriptions du musée de Thèbes provient de Thespies, parce que en 1905 cette importante collection a été transportée au musée de Thèbes. Arrivent ensuite les inscriptions qui proviennent de Thèbes même. Suivent les inscriptions d’Akraiphia, de Platées, de Coronée et d’autres petites cités béotiennes. Une autre grande catégorie d’inscriptions est constituée des inscriptions sans provenance et fort probablement jamais enregistrées dans l’inventaire du Musée. Au Musée de Thèbes sont conservées également des inscriptions qui proviennent des cités de la Grèce centrale qui se trouvent hors Béotie comme Tithorée, Thaumakoi etc. Les mêmes objectifs et méthodes ont été appliqués pour le catalogue épigraphique du Musée de Chéronée. À Chéronée, après une proposition de l’Ephorie et grâce encore une fois au projet de rénovation du Musée, l’identification et l’enregistrement des inscriptions ont commencé en octobre 2004. À Chéronée la tâche était plus facile parce que là le nombre des inscriptions était plus limité. En plus le fait que N. Pappadakis avait là aussi rédigé un inventaire détaillé a beaucoup aidé à la rédaction du catalogue. À Chéronée aussi les inscriptions les plus importantes et les plus fragiles ont été placées dans l’apothèque pour être protégées des intempéries. Au musée de Chéronée ont été enregistrées 300 inscriptions environ. La majorité des inscriptions du musée de Chéronée provient de Chéronée même ou de Lébadée. Un certain nombre d’autres proviennent des cités voisines de la Phocide, comme Elatée.
(ΑΔ 25 (1970) Χρον. Β’ 1, 229, 12)
Cet effort aussi bien à Thèbes qu’à Chéronée à part l’aspect technique, qui est sans doute important parce que de cette manière les inscriptions sont préservées et peuvent être étudiées, présente également un aspect scientifique très important. Beaucoup d’inscriptions égarées pendant des décennies ont été retrouvées et en même temps des inscriptions qui sont restées inédites pendant un siècle ont été identifiées. On peut donc constater la grande importance des catalogues d’inscriptions des musées de Thèbes et de Chéronée pour l’étude des inscriptions béotiennes. Ces deux catalogues synoptiques constitueront la base de la rédaction des catalogues analytiques dans le cadre de la préparation d’un nouveau corpus des inscriptions de Béotie. Les catalogues des ces deux Musées seront prochainement publiés, pour être accessibles à tous les chercheurs.
Yannis Kalliontzis